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Jeremy Corbyn : l’espoir ou la fin du Labour ?

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Le 12 septembre dernier c’est un phénomène politique qui s’est abattu sur le Labour à l’issue de ses élections pour désigner celui qui mènera le parti jusqu’aux prochaines législatives. Jeremy Corbyn, tenant de la ligne gauche trotskiste du parti a pris les commandes et a déjà imposé son style durant les questions au gouvernement de ce mercredi. Mais qu’attendre de cet improbable leader ?

Jeremy Corbyn lors des questions au premier ministre mercredi 16 septembre 2015. Un séance "inhabituellement civilisée" selon les termes mêmes de David Cameron.
Jeremy Corbyn lors des questions au premier ministre mercredi 16 septembre 2015. Un séance « inhabituellement civilisée » selon les termes mêmes de David Cameron.

Après le désastre qu’ont constitué pour le Labour la réélection de David Cameron le 8 mai dernier et le fait que les conservateurs ont pu obtenir une majorité absolue, le parti était au plus bas. Ed Miliband avait pourtant affronté jusqu’à son frère pour prendre la tête du Labour et défier un Cameron sur la défensive car donné perdant dans les sondages. Le week-end end dernier c’est un autre type de surprise qui a frappé : Jeremy Corbin, obscur député du parti depuis 1983. Tenant de la ligne « gauchiste » qui était celle du Labour avant son éviction en 1979 par Thatcher, Corbyn est un candidat surprise qui n’a été parrainé au départ que par bonté d’âme par d’autres élus du parti afin d’amener un peu de diversité d’opinions dans le débat.

Mais le mode de scrutin a changé. En effet, au lieu de se dérouler entre élus cette élection a fait participer plus de 544 000 sympathisants payant 3 livres pour voter. Ce sont ces sympathisants et en particuliers les jeunes qui ont permis l’élection surprise de Corby, qui a trompé des sondages trop centrés sur les élus du Labour. Le soutien de deux syndicats majeurs du pays a aussi joué dans son élection. Le programme de Corbyn est résolument social et promet de balayer les années Blair et la « troisième voie » avec des nationalisations notamment des transports publics. Il propose aussi de procéder par la Banque Centrale à des opérations de quantitative easing (faire tourner la planche à billets) afin de lancer une politique de grands chantiers pour doper la croissance et l’emploi. Il s’oppose à toutes les coupes budgétaires dans le social qui ont été effectuées et qui seront faites par les conservateurs. Pour la politique extérieure, il présenterait ses excuses aux britannique pour l’engagement de l’armée en Irak décidé par Tony Blair, il propose de se retirer de l’OTAN et de renoncer à la force de dissuasion nucléaire (le programme trident).

Bien entendu Jeremy Corbyn doit composer avec le reste du parti et n’exigera pas l’application stricte de ses idées qui feront certainement battre le Labour aux prochaines législatives. Il peut néanmoins être un bon chef de transition vers un « New « New Labour » ».

Jeremy Corbyn a déjà changé certains rituels : la séance de question au premier ministre au lieu de tourner à la séance d’invective mutuelle a été l’occasion de rapporter à David Cameron six questions de sympathisants du Labour sur les sujets des logements abordables, du welfare et de santé. En définitive la priorité de Corbyn devrait plutôt être de se débarrasser de ses amitiés de ses amitiés dans le milieu de l’islamisme radical mais aussi chez le Hamas et le Hezbollah qu’il définit comme des gens charmants. Des fréquentations qui vont commencer à vraiment faire tache.

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